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C'est dans le besoin que le paresseux reconnaît ses amis

Paresseux

Photo : © iStockphoto / vilainecrevette

Radio-Canada

Pourquoi l'aï, paresseux des forêts d'Amérique latine, quitte-t-il son arbre pour faire ses besoins, au péril de sa vie? C'est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs dans une étude publiée mardi dans la revue Proceedings of the Royal Society B.

Environ une fois par semaine, l'animal aux trois doigts griffus quitte le sommet des arbres - où il passe l'essentiel de sa vie à manger et à dormir - pour déféquer. Il creuse un petit trou et y dépose sa crotte avant de retourner à l'abri en hauteur.

L'opération le rend pourtant vulnérable aux prédateurs, en plus de lui coûter environ 8 % de l'énergie qu'il ingurgite en une journée. Pourquoi ne défèque-t-il pas alors en hauteur?

Les chercheurs de l'Université du Wisconsin-Madison estiment que la réponse réside dans les papillons et les algues qui vivent - et s'accouplent dans le cas des papillons - dans la fourrure de l'animal.

Une fois écloses, les larves de papillons consomment la crotte d'aï. En retour, les papillons sur le pelage de l'aï augmentent sa concentration en azote.

C'est là que les algues entrent en jeu. Grâce à la structure unique des poils de l'aï, dont les fentes recueillent une grande quantité d'eau de pluie, les algues peuvent s'y installer et sont ensuite nourries par l'azote qui leur sert d'engrais.

Le paresseux ingère à son tour ces algues quand il lèche sa fourrure pour se nettoyer. Les algues riches en glucides et en lipides digestes viennent compléter son régime alimentaire de feuilles, peu nourrissantes.

Les auteurs de l'étude estiment que ce phénomène jusqu'ici inconnu explique pourquoi les animaux sont si difficiles à nourrir correctement en captivité.

Les paresseux à deux doigts, les unaus, mangent quant à eux un plus large éventail de produits végétaux, descendent des arbres plus régulièrement et défèquent n'importe où. Ils ne semblent pas avoir besoin de nutrition supplémentaire contrairement à leurs cousins, affirment les chercheurs.

Avec les informations de Agence France-Presse

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