Reproduction et cycle de vie des pucerons !
Les pucerons sont répandus à travers le monde et peuvent être trouvés dans de nombreux écosystèmes terrestres. Ils colonisent une grande variété de plantes, y compris les cultures agricoles, les arbres, les arbustes et les plantes herbacées. Comment se reproduisent-ils et quel est leur cycle de vie ? Cet article est là pour répondre à vos questions.
Une reproduction rapide
Les pucerons sont réputés se reproduire rapidement. Cela peut toutefois varier en raison de leur environnement et certains facteurs accélèrent leur cycle de reproduction.
Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes qui leur apporte les nutriments dont ils ont besoin. Des plantes hôtes qui leur offrent une source de nourriture abondante, avec un accès facile, encouragent le développement de la population d’insectes.
Aux beaux jours, les pucerons se multiplient de façon clonale, ne donnant naissance qu’à des femelles parthénogénétiques vivipares. Ce processus de reproduction asexuée où les femelles peuvent produire une descendance sans fécondation permet à une seule femelle de produire une grande quantité d'œufs qui sont des clones génétiques d'elle-même. Cette méthode même de reproduction est rapide car cela évite de perdre du temps et de l'énergie à chercher un partenaire, accélérant la multiplication des individus.
Mais ce n’est pas tout ! Pour comprendre la vitesse de reproduction, il faut savoir que les embryons portés par une femelle portent déjà leurs propres embryons. On parle de générations “emboîtées”.
Cycle de vie des pucerons
Les pucerons ont un cycle de vie court. Voici les différentes étapes de ce cycle.
Le cycle de vie des pucerons commence par la ponte d'œufs par une femelle adulte. Ces œufs sont généralement déposés sur les plantes hôtes, à proximité d’une source de nourriture pour les futures nymphes, les bourgeons ou les parties inférieures des feuilles. Généralement, les œufs attendent que l'hiver soit passé pour éclore au printemps suivant. Mais il peut arriver que les conditions environnementales favorisent une accélération du processus.
Lorsque les œufs éclosent, les jeunes pucerons sont à un stade de développement appelé “nymphe”. Ces organismes ressemblent généralement aux adultes mais en plus petit, n’ayant souvent pas encore développé leurs ailes (notez toutefois que certaines espèces n’en ont pas ; elles sont dites “aptères”). Les nymphes commencent à se nourrir immédiatement en perforant les tissus végétaux pour accéder à la sève. Elles muent plusieurs fois avant d’atteindre leur taille et leurs caractéristiques d’adulte. À chaque stade, elles se débarrassent de leur ancienne peau et en fabriquent une nouvelle.
Une fois arrivé à l’âge adulte, les pucerons sont capables de se reproduire. Les adultes se nourrissent également de la sève des plantes.
Chaque femelle donne naissance à près de 80 descendantes au cours de sa vie. On compte un écart moyen de 2 semaines entre deux générations. Cela forme donc rapidement des colonies très denses de plusieurs dizaines de milliers d’individus. Tous ces individus sont génétiquement identiques entre eux et à leur aïeule, aux mutations près.
Les grandes capacités d’adaptation
Comme les pucerons ne régulent pas leur température corporelle, ils arrêtent de se développer lorsque la température passe en dessous de 4°C environ (ce seuil variant selon les espèces) et meurent lorsque les températures sont négatives. Mais ils se montrent capables de changer de mode de reproduction au début de l’automne.
Les femelles qui vivent à cette période de l’année sont dites “sexupares” : elles donnent naissance à des descendants clonaux sexués, des mâles et des femelles fécondables et ovipares.
Ceux-là se reproduisent par accouplement, ce qui assure l’échange des gamètes et donc la diversité génétique. Par ailleurs, les femelles pondent des œufs qui résistent au froid. Ce sont ces œufs qui restent au repos pendant tout l’hiver et ne donneront naissance à des femelles parthénogénétiques vivipares qu’au printemps. Ces comportements s’observent sous des climats plus froids. Lorsque les hivers sont plus doux, certaines espèces peuvent se reproduire continuellement sans interruption.
Ce ne sont finalement que 3 % des espèces de pucerons qui ne se reproduisent que par mode asexué. Si cela leur confère une très forte capacité démographique, ils présentent aussi une vulnérabilité importante au froid hivernal et une faible capacité d’adaptation aux changements environnementaux. Mais notons qu’en ce qui concerne toutes les autres espèces, elles font partie de ces rares animaux capables d’alterner entre une phase sexuée durant l’automne et une phase asexuée parthénogénétique durant la belle saison.
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