La guerre est finie, et le meilleur moyen de l’oublier, c’est de s’habiller de nouveau ! On fait table rase des uniformes de travail, des pièces trop larges et des pénuries de textile. Les femmes des années 50 n’ont qu’un seul mot d’ordre : être féminines ! Pour ce faire, deux maisons phares s’affrontent : le petit tailleur serré de Chanel contre la robe Corolle de Dior très évasée.
Mais le créateur phare des années 50, restera Christian Dior, qui signera son premier défilé à cette époque ! Il a habillé toutes les femmes de la haute société de l’époque avec son « New look » (comme le nommera Carmel Snow du Harper’s Bazaar), sur le schéma d’une taille ajustée, et d’un large jupon . Il faut dire que les années 50 sont les années prolixes de la Haute Couture parisienne ! En effet, pendant les 6 années de la Seconde Guerre Mondiale, toutes ces Maisons de Couture qui avaient arrêté leur activité, reprennent vie ! C’est pendant cette période d’effervescence du luxe que de prestigieuses enseignes comme Balenciaga, Balmain, ou encore Carven voient le jour.
Dans les années 50, mode et luxe s’expriment à travers des stars du cinéma, ainsi hissées au rang d’icônes. Givenchy fait d’Audrey Hepburn son égérie en créant ses tenues dans « Diamants sur Canapé » (notamment la robe « sack » aux lignes droites); et Marilyn Monroe devient l’emblème du style glamour hollywoodien avec ses robes corolles, ses longs gants et ses jupes crayon.
Les progrès technologiques de la période donnent naissance à de nouvelles matières : on travaille désormais le polyester, le polyamide et l’acrylique. Cette nouveauté laisse place à la création de lignes de prêt-à-porter qui s’intègrent progressivement aux Maisons auparavant focalisées sur la Haute Couture.
Paris devient la capitale mondiale de la mode.
Le col Claudine : c’est la belle Audrey Hepburn qui apparaît la première en chemisier rouge à col Claudine ! Cette silhouette de femme-enfant, accentuée par cette blouse au col rond, lui vaut l’adhésion de toute sa génération, qui se met elle aussi à imiter le col de la fameuse héroïne de Colette dans « Claudine à l’école ».
Les chapeaux et bibis : si les femmes des années 50 se coupent les cheveux plus courts, ou adoptent le chignon, c’est pour mieux porter le chapeau ! Le chapeau rond et grande capeline à la Audrey Hepburn était très tendance, mais le bibi, sa petite version, également ! Ces couvre-chefs étaient des signes d’une grande élégance et les femmes portaient des chapeaux en toutes occasions.
La robe corolle : dont le père n’est autre que Christian Dior lui-même ! Cette robe, caractérisée par son buste moulant et son jupon gonflé, est une pièce emblématique du style « New Look ». A la mort de Christian Dior son remplaçant Yves Saint Laurent introduit une autre forme de robe, la collection « Trapèze » qui représente des modèles droits et triangulaires.
La jupe crayon : ce modèle près du corps et en-dessous des genoux connaît son heure de gloire dans les années 50 ! Adoptée par les stars du cinéma comme Marilyn Monroe ou Grace Kelly, cette pièce chic atterrit dans le vestiaire de toute cette génération. La jupe crayon est en fait une pièce intemporelle et constamment renouvelée par les couturiers.
Les chaussures bicolores : déjà en vogue dans les années 1920 et 1930 et dont la tendance a été relancée par le bottier Raymond Massaro quand il créé son escarpin bicolore à talons pour Coco Chanel en 1959. La signature de la Maison Chanel adopte très vite l’imprimé bicolore, et les petites ballerines beiges au bout noir deviennent à la fois leur marque de fabrique, et symbole de la période. Selon Coco Chanel, la couleur beige était destinée à allonger la jambe, et la pointe noire à raccourcir le pied, dans un souci d’esthétique !
Les longs gants : portés au-dessus du coude pour un effet très chic ! Les longs gants, en soie ou en satin, accompagnaient toutes les robes élégantes dans toutes les soirées des années 50. Pièce emblématique du film « Diamants sur canapé », d’Audrey Hepburn sublime dans sa robe signée Hubert de Givenchy, ou Rita Hayworth en « Gilda » dans sa longue robe fourreau en satin noir.
Références : Wikipédia – ELLE Magazine – Portail de la Mode