Raphael magnétique

© PH. CORNET

Avec son physique angélique, Raphaël Haroche (1975), dit Raphael, aurait pu se voir cantonné au rayon de chanteur pour midinettes. D’autant qu’en début de carrière, ce fils d’avocats éditeurs a décroché une série de tubes imparables tels Sur la route, en duo avec Jean-Louis Aubert, et Caravane, plage titulaire d’un troisième album paru en 2005 et vendu à un faramineux 1,8 million d’exemplaires. Depuis, Raphael a précisé et amplifié ses choix artistiques dans des disques ambitieux, à tête chercheuse, déconcertant parfois les fans de la première heure. Il a ainsi multiplié les pistes, invité des musiciens prestigieux – le pianiste Mike Garson et la bassiste Gail Ann Dorsey, collaborateurs historiques de Bowie -, se plaçant en digne successeur des inventeurs Christophe, Bashung et Manset. En mars 2021, sortait son neuvième LP, Haute fidélité, où l’on retrouve des noms frais de la chanson française actuelle comme Pomme, Clara Luciani et Arthur Teboul, l’excellent vocaliste de Feu! Chatterton. Des collaborations qui alimentent le spectacle Bande magnétique, que Raphael présente ce 18 janvier à Bruxelles, au Cirque Royal. Entre le concert et la performance, l’objet artistique respecte son intitulé puisqu’on y voit et entend le chanteur aux prises avec une installation analogique. Mais aussi un intervenant, apparemment ingénieur du son, qui l’interrompt et l’interroge sur son répertoire pour un dialogue qui lève aussi un voile sur les morceaux interprétés. Présenté en mars 2022 lors de 10 soirées parisiennes complètes aux Bouffes-du-Nord, Bande magnétique a ravi le public. Bruxelles ne devrait pas démentir ce succès.

www.cirque-royal-bruxelles.be

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