Depuis des années et des années, la situation ne cesse de se détériorer au Proche Orient ; nous n’avons pas besoin d’être devins pour comprendre que la non application des accords d’Oslo, sans même parler des résolutions de l’ONU, c’est-à-dire une partition du territoire entre le Jourdain et la Méditerranée, sans construction de colonies en Cisjordanie, est source d’injustice et d’existences impossibles pour les Palestiniens. L’enclave de Gaza, elle, en plus d’être emmurée, a confié son destin au Hamas, sorte de pendant à l’extrême-droitisation des gouvernements successifs d’Israël depuis l’échec des travaillistes…
Dans cette situation bloquée et qui mélange les droits, la religion, l’ignorance, le déni, les ultra religieux de Gaza ont préparé le moment d’attaquer Israël et sa population. Est-ce une attaque terroriste, oui, sans doute, une attaque très violente, irruptive, qui assassine des civils de tous âges et de tous genres, les massacre et prend des otages, cherche à faire peur et à galvaniser la haine.
Le gouvernement d’extrême-droite israélien, depuis plus d’une semaine, déclare « riposter » en traitant les Gazaouis sans humanité : pour cela il bombarde et écrase totalement Gaza ; repousse les deux millions de Palestiniens Gazaouis dans un réduit minuscule près de l’Egypte et arase tout le reste. C’est complètement dingue. En Cisjordanie, à Jérusalem, les Palestiniens ne peuvent plus bouger, plus sortir…
Que dire ? Faire taire les bombes, arrêter ces massacres pour commencer. L’Europe, l’Onu ont-ils des forces pour obtenir cela ? La haine est à son comble. Il n’y a plus aucun espace pour penser à l’avenir. Mais c’est nécessaire car sinon, les morts se compteront par centaines de milliers, et une culture sera effacée à l’Est de notre méditerranée commune.
La France a voté contre un « cessez-le-feu humanitaire » à Gaza au Conseil de Sécurité de l’ONU. Outre le fait que cette position était moralement intenable, elle marquait un tournant dans la position historique de la France. Deux jours après il y a eu un autre vote à l’ONU et la France a heureusement changé d’avis.
Chaque fois qu’une étape a été franchie dans la guerre israélo palestinienne, les haines se sont déplacées jusque chez nous. C’est compréhensible quand on connait les liens familiaux qu’ont nombre d’Européens avec Israël, et quand on connait les sentiments d’identification aux Palestiniens là-bas par des personnes qui, ici, vivent des injustices et des discriminations, même si les situations sont si différentes. Nous sommes pour la paix des peuples et le droit à l’autodétermination. Nous n’accepterons ni les amalgames ni les injonctions fascisantes à ne jamais critiquer le gouvernement d’Israël. Nous voulons que le peuple israélien vive en Israël, nous voulons que le peuple palestinien vive en Palestine. Nos droits sont les leurs. Notre paix est liée à leur paix.
