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Lillehammer, 12 février 1994. Sous la neige se prépare la fête : la ville norvégienne s’apprête en effet à accueillir les XVIIe Jeux olympiques d’hiver. Des Samis en habits traditionnels aux skieurs du Telemark, la cérémonie d’ouverture promet d’être sublime au pied des tremplins de Lysgårds fraîchement inaugurés. Tous les yeux se portent sur l’événement, y compris ceux de la police. Et pourtant, pendant ce temps-là, à 180 km au sud, à Oslo…
À 6h30, deux hommes posent une échelle de 3,50 m contre la façade de la Galerie nationale et brisent une fenêtre à l’étage. Ils profitent ainsi de l’absence de tout policiers ou de gardiens, qui comptaient peut-être sur les statues de Gustav Vigeland et de Stephan Sinding à l’entrée pour assurer la surveillance… Comme prévu, les deux malfrats pénètrent dans la salle où sont exposées les œuvres d’Edvard Munch et décrochent la plus célèbre : le Cri de 1893. Aucune alarme, aucune vitre, aucun écrou de sécurité : le panneau de carton est tout simplement enlevé avant d’être embarqué dans la Mercedes garée au pied du musée. L’opération aura pris en tout et pour tout 50 secondes, ce qui a été suffisant pour que les auteurs déposent une carte postale avec ce mot piquant à l’intention du musée : « Merci pour la piètre surveillance »…
Le Cri est retrouvé dans un hôtel à Ågårdstrand, là où Munch se retirait pour peindre dans la nature…
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