Imaginer le pire lorsque l’on voit notre manager écrire sur Teams est déjà arrivé à la plupart d’entre nous. Préparer des excuses en trois parties parce qu’un·e ami·e met du temps à répondre à notre dernier message et que l’on pense l’avoir froissé, imaginez une séparation après une petite dispute conjugale… Autant de scénarios « catastrophe » qui peuvent venir à l’esprit de celles et ceux qui vivent avec un « guilt complex ».  

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Chacun sa notion de la culpabilité 

Cette anxiété indéfinissable et la certitude que l’on nous en veut (pour une raison infondée ou inexistante) peuvent devenir paralysantes et créer du stress. Cette réaction peut avoir des conséquences sur le sommeil et la confiance en soi. « La culpabilité est un sentiment de remords ou de tristesse face à une action que nous avons accomplie, mais nous pouvons aussi nous sentir coupables de choses que nous n'avons pas faites », explique la coach Mairead Molloy à «  Stylist ». Pourquoi ressentons-nous de la culpabilité ? D’après l’experte, le fait d’enfreindre des règles, qu’elles soient personnelles ou officielles joue sur ce sentiment. Que ce soit voler une carotte au supermarché ou mentir alors que l’on s’était juré de ne jamais le faire, cette échelle est propre à chacun·e et dépend de notre personnalité ainsi que de notre éducation.   

« Certaines personnes ressentent plus intensément la culpabilité que d'autres », explique Holli Rubin, psychothérapeute, à « Stylist ». « Certains types de personnalité ressentiront une culpabilité très intense, tandis que d’autres seront capables de la temporiser », ajoute-t-elle. « Cela dépend aussi en grande partie de la façon dont les gens sont élevés, des principes qui leur ont été inculqués à l’école et à la maison et de la sévérité de leurs figures d’autorité. »  

 

Les femmes se sentent davantage coupables que les hommes 

D’après une étude publiée dans les revues «  The Spanish Journal Of Psychology » et «  Europe’s Journal Of Psychology », les femmes seraient davantage touchées par le « guilt complex ». L’éducation et les attentes de la société envers les femmes expliquent en grande partie cette tendance à s’en vouloir et à porter la responsabilité en toutes circonstances. « Si nous revenons aux stéréotypes de l'âge scolaire autour des garçons et des filles – on a remarqué que les filles étaient censées rester silencieuses et bien se comporter, tandis que les garçons étaient autorisés à être méchants – cela signifie qu'ils ont peut-être été socialisées différemment et cela peut se manifester à mesure que les filles deviennent des femmes et évoluent en société », note Holli Rubin.