Dans le long-métrage « De son vivant », réalisé par Emmanuelle Bercot, Benoît Magimel incarne Benjamin, un homme atteint d’un cancer incurable qui le tue à petit feu. Alors qu’il vit ses derniers mois, soutenu par sa mère jouée par Catherine Deneuve, ce professeur de théâtre tente de changer de regard sur la mort. Le film est sorti dans les salles obscures françaises ce 24 novembre dernier. À cette occasion, le comédien est revenu sur la transformation qu’il a dû subir pour rentrer dans la peau de son personnage.  

« J'ai dû enchaîner trois régimes successifs »

L’acteur explique avoir dû perdre énormément de poids afin d’incarner Benjamin, malade du cancer. Il a donc suivi un régime draconien. « Face à un tel défi, on devient presque un sportif de haut niveau. J'ai dû enchaîner trois régimes successifs, car le tournage a été arrêté deux fois, ce qui a été périlleux. Ces trois régimes ont rythmé complètement ma vie : repas, récupération, entraînement. Je passais mon temps à faire mes courses, préparer mes plats, mes encas... Je suis arrivé à perdre ces 25 kilos en trois mois et demi avec l'aide de ma famille, car c'était devenu une obsession : toutes mes conversations tournaient autour de ça », raconte-t-il au journal « L’Équipe », ce 27 novembre. 

En effet, le tournage a été plusieurs fois interrompu, ce qui a obligé Benoît Magimel à enchaîner les régimes pour faire le poids attendu à chaque reprise. « Le tournage s’arrête début décembre, évidemment je me fais plaisir pendant les fêtes, donc je reprends tout mon poids. Et là, on m’annonce que le film reprend en mars ! Me revoilà à 95 kilos. Grosse fatigue morale. Je perds une vingtaine de kilos. Fin mai, on m'annonce que le film reprend en août et là, c'est extrêmement compliqué. Je perds une vingtaine de kilos, mais il faut que je sois raccord à l'image avec ce qui a été tourné », explique-t-il. C’est à ce moment-là que l’acteur décide d’avoir recours à une méthode extrême : « J'essaie de gratter tout ce que je peux. Je me suis dit que si je retirais quelques dents sur pivot, ça pourrait être une solution ? Cinq dents en moins plus tard, c'était bon. » Satisfait d’avoir réussi le challenge, il avoue tout de même : « Voir ma tête amaigrie dans le miroir, ça me faisait peur. »