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Couteaux et tranchets du deuxième Age du Fer

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Bulletin de In Société Préhistorique Française, tome (59, 1972, C.R.S. M., n° 4

Couteaux et tranchets du deuxième Age du Fer

par Andrée Thenot

Les sépultures de l'Age du Fer ont livré un grand nombre de couteaux de fer sans qu'il nous soit toujours possible de définir si ces objets peuvent être considérés comme des armes ou des instruments destinés à l'usage domestique. Leur forme a sensiblement peu varié au cours du Halls- tatt et de la Tène.

Dans la première période on rencontre de grands coutelas, pouvant atteindre 40 cm de longueur et des pièces plus petites, d'une dizaine de centimètres. Leur trait commun est de présenter une lame à dos rectiligne et une soie plate, munie de perforations qui permettaient à des rivets métalliques de fixer un manche de corne ou de bois. Dans la majorité des cas ce dernier n'a pas été conservé.

A la Tène, les formes varient peu, mais la lame, qui est toujours en fer, s'effile et l'extrémité de sa pointe s'infléchit vers le haut. Le manche, en os ou en bois, est parfois muni d'une virole de fer ou plus rarement de bronze.

Les coutelas de grande dimension étaient souvent contenus dans un étui de cuir, plus rarement de métal, et suspendus à la ceinture par des anneaux. Ils peuvent alors être assimilés à des armes car ils sont souvent accompagnés d'une lance. Dans d'autres cas ils semblent n'être au contraire que de simples couteaux de cuisine et, à ce titre, figurent dans les tombes féminines, à proximité des offrandes alimentaires. Dans la nécropole de Beine-Montéqueux « les sujets portant le torque avaient tous un couteau dans la main droite » (1). Ils présentaient une grande variété de formes et sont particulièrement nombreux dans la région de Châlons-sur-Marne.

La soie peut n'être que la simple extrémité de la lame sans qu'il soit possible de distinguer de façon nette l'emplacement des joues du manche sinon par le ou les trous des rivets ; mais le plus fréquemment la lame présente un décrochement plus ou moins prononcé.

Outre ces couteaux de type classique on rencontre, dès le Hallstatt final des instruments constitués par une lame « dont le tranchant est terminé par une zone semi-circulaire tandis que

l'extrémité de la soie affecte la forme d'un crochet » (2). Il s'agit ici d'un tranchet, et ce type d'outil va se retrouver à la Tène avec quelques variantes.

La soie devient si courte qu'elle a perdu toute fonction et l'emmanchement est impossible ; le pédoncule terminal est destiné à assurer l'appui de la paume de la main, l'index reposant sur le dos de la lame.

Il semble, d'autre part, que, comme actuellement, certains couteaux aient eu des fonctions bien précises : c'étaient sans doute des outils de professionnels. Les collections du Musée des Antiquités Nationales comportent toute une série de ces objets provenant de la Champagne, mais malheureusement dépourvus de contexte permettant leur datation exacte. Nous avons toutefois tenté d'en établir un classement typologique et chronologique.

N" 20245 : provenance « Champagne » sans autre précision.

Tranchet à lame de fer recourbée vers le haut, le tranchant étant constitué par la partie convexe. La pointe est brisée, la base de la lame porte une saillie rectangulaire de 15 mm de long et 1,5 mm de haut, sans doute destinée à éviter le glissement de l'index le long de la lame. La soie, courte et large, de 20 mm de long et 15 mm de large pénètre dans un fragment de bois de cerf de 93 mm dont elle déborde bilatéralement et auquel elle est fixée par deux rivets (fig. 1).

Longueur totale : 165 mm.

Un tranchet semblable provenant de Somme- Bionne (Marne) et parfaitement daté de la Tène I par son contexte a été publié par Morel (3).

Toutefois ce type a perduré longtemps puisqu'à Witry-les-Reims (Marne) Fosse 22, un exemplaire décrit comme « un rasoir en fer » en forme de serpette dont le taillant est en dehors (4) était accompagné de forces, d'une épée avec bélière, d'une lance et d'un umbo biparlite.

№ 3051 : provenance Saint-Etienne-au-Temple (Marne).

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