Il est l’emblème de Bruxelles par excellence. Et cela fait 62 ans que cela dure. Depuis 1958, l’Atomium domine le plateau du Heysel et renvoie sur la capitale ses reflets argentés. Conçu comme l’élément central de la dernière Exposition universelle de Bruxelles, cet édifice spectaculaire représente selon le terme scientifique exact 'la maille cubique centrée d’un cristal de fer', agrandie 165 milliards de fois. Quand l’infiniment petit devient magistralement grand…
Imaginé par André Waterkeyn, l’Atomium contribue incontestablement à la réussite de l’Expo 58. Il acquiert très vite un statut de monument énigmatique et féerique, que tout le monde veut visiter. Très populaire, symbolisant un savoir-faire bien de chez nous, l’Atomium échappe à la destruction qui lui était pourtant promise à la fin de l’Expo.
Malgré les outrages du temps et grâce à des réparations épisodiques, l’Atomium demeure bien planté sur son socle pendant 40 ans, face aux Palais des Expositions. Mais à l’aube de l’an 2000, la question de sa survie se pose sérieusement. Sans une importante et coûteuse opération de rénovation, l’Atomium, déjà mal en point, court de graves dangers. Il faut donc trouver des sous, beaucoup de sous… ce qui n’est jamais une mince affaire en Belgique.
Le Fantôme de la Radio revient sur la création et sur la renaissance de l’Atomium, grâce aux archives sonores de la Sonuma.
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"Bilan d’un monde pour un monde plus humain"
Telle est la devise de l’Exposition universelle qui se tient à Bruxelles du 17 avril au 19 octobre 1958.
Premier événement de grande ampleur à se produire dans la capitale belge depuis la fin de la guerre, l’Expo propose aux visiteurs la vision d’une humanité pacifiée où les progrès de la science et des techniques sont au service de tous.
Comme incarnation de cette utopie, implanté au centre de l’exposition et rayonnant de mille feux : L’Atomium.