VIDÉO. Derrière l'Auvergnat de Brassens, l'histoire d'une petite maison de Paris

La mythique Chanson pour l'Auvergnat de Georges Brassens trouve sa genèse dans une impasse du 14ème arrondissement de Paris, où le chanteur a été hébergé pendant 22 ans.

Georges Brassens et Jeanne Le Bonniec, chez qui le chanteur s'est réfugié en 1944, dans le 14ème arrondissement de Paris.
Georges Brassens et Jeanne Le Bonniec, chez qui le chanteur s’est réfugié en 1944, dans le 14ème arrondissement de Paris. (©L’écho de l’Argoat)
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C’est un drôle de trouple qui a donné naissance à la Chanson pour l’Auvergnat fredonnée par Georges Brassens. Déserteur du travail forcé en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, il s’est réfugié dans une petite maison du 14ème arrondissement de Paris, où un couple l’a hébergé pendant 22 ans, tandis que Brassens avait une relation avec la femme de l’Auvergnat. Une « histoire secrète » racontée jeudi 21 octobre 2021 sur France 3, dans le cadre du centenaire du chanteur né à Sète en 1921 et mort en 1981.

« C’était un îlot où je me trouvais bien »

Dans le documentaire Brassens par Brassens, l’étonnante histoire de ce trouple, groupe de trois personnes vivant une histoire commune, est racontée par le menu. En 1944, Georges Brassens obtient une permission après un an de STO, le Service du travail obligatoire, qui contraint des milliers de jeunes français à travailler pour l’occupant nazi.

Posant ses valises à Paris, il déserte et se réfugie chez la couturière de sa tante, Jeanne Le Bonniec, avec qui il va rapidement entretenir une relation amoureuse. Et cela, malgré la présence de son mari, Marcel Planche, au domicile conjugal de l’impasse Florimont.

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Georges Brassens y vivra 22 ans, d’abord sans le sou au crochet du couple et au milieu des animaux qui égaient la maison dépourvue d’eau courante, d’électricité et de gaz. « On était en marge des modes, des grands événements », racontait-il : « Je ne dirais pas que c’était une oasis, parce qu’on n’était pas si bien que ça, c’était un îlot où je me trouvais bien. »

Après ses premiers succès au début des années 1950, Brassens achète la maison, la dote de toutes les commodités et l’offre à Jeanne Le Bonniec, qui y mourra en 1968. Sa Chanson pour l’Auvergnat, destinée à ses hôtes, a été publiée en 1954 mais Georges Brassens n’en a dévoilé le sens qu’en 1979. Les « quatre bouts de bois » sont ceux de Marcel et du bougnat du coin de la rue, la huche est celle de Jeanne, « l’hôtesse » à qui est cette chanson.

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