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Le ragondin, hôte incontournable des lieux humides

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Les ragondins se dissimulent dans la végétation aquatique, comme ici en vallée de Sommermont (photo Patrick Quercy).

Le ragondin (myocastor coypus) est un rongeur semi-aquatique importé d’Amérique du Sud au XIXe siècle pour une pelleterie bon marché (la fourrure des albinos était appréciée). Or, il a fini par s’échapper d’élevages et par coloniser bon nombre de zones humides.

Surnommé “castor des marais”, le ragondin est un mammifère à la silhouette trapue qui mesure 40 à 60 cm de longueur, avec une queue cylindrique de 25 à 45 cm. Les castors, eux, ont la queue plate.Il est reconnaissable à ses quatre incisives orangées et ses moustaches blanches. Son poids est compris entre 5 et 9 kg, avec une moyenne de 7 kg, tandis qu’il vit environ quatre ans.

Présent dans une grande partie de la France, ainsi qu’au Japon et en Afrique de l’Est, il se propage en Europe, au Moyen-Orient et aux USA.

Le ragondin apprécie les eaux calmes des marais, étangs, fossés et canaux végétalisés. Contrairement au castor, il craint le grand froid, car sa queue peut geler et entraîner une gangrène mortelle : le réchauffement climatique lui est donc profitable. Il creuse de longs terriers dans les berges, ce qui les mine. Ses tunnels disposent de plusieurs entrées dont une est subaquatique. Il y confectionne, dans un élargissement, un nid végétal dans lequel la femelle met bas ; il peut également élaborer une hutte de feuillages.

Le ragondin est végétarien

Si les mœurs du ragondin sont surtout crépusculaires et nocturnes, il s’active aussi en journée : il se tient sur des plantes flottantes, ou sur des troncs affleurant la surface de l’eau. Les passages qu’il emprunte pour quitter l’élément liquide, afin de se nourrir à terre, se nomment “coulées”. Sédentaire, il se limite à un territoire de quelques centaines de mètres. Si son ouïe et son odorat sont développés, il est plutôt myope.

Une femelle ragondin, accompagnée d’un jeune, évolue dans la menthe aquatique du ruisseau de Sommermont (photo Patrick Quercy).

En Amérique du Sud, les ragondins sont régulés par le jaguar et le puma, ou encore le caïman. Sous nos latitudes, seuls les jeunes peuvent être prélevés par des rapaces, la fouine ou le renard. La femelle du ragondin produit deux ou trois portées de cinq à sept petits par an, selon la ressource alimentaire. Elle les allaite jusqu’à deux mois grâce à ses mamelles situées sur ses flancs et non sur son ventre : cela lui permet de nager tandis que les juvéniles s’accrochent aux tétines ! La maturité sexuelle des juvéniles est atteinte dès l’âge de six mois, ce qui renforce les colonies.

Végétarien, le ragondin apprécie les céréales, les fruits et légumes, parfois les moules d’eau douce et les écrevisses. Il pratique la double digestion : il consomme ses caecotrophes (grappes de crottes molles et humides) issues de sa première ingestion. De cette façon, les nutriments repassent une seconde fois dans son tube digestif ; ses excréments ultimes sont durs et secs.

Le piégeage semble illusoire

Au vu de ses capacités d’adaptation et des dégâts qu’il produit, le ragondin fait l’objet de piégeage. D’ailleurs, certains l’accommodent en terrine ou en ragoût. D’autre part, il peut véhiculer des zoonoses d’eaux stagnantes comme la leptospirose qu’il transmet par son urine. Selon les naturalistes de la LPO de Champagne-Ardenne, traquer le ragondin sur une pièce d’eau ne fait que créer de nouvelles niches pour des individus vivant aux alentours et qui ne sont pas piégés : la tâche est digne du tonneau des Danaïdes. Toutefois, la présence de ragondins limite celle des rats musqués, à l’origine importés d’Amérique du Nord, qui sont encore plus invasifs.

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