Les paresseux passent leur vie en hauteur dans les arbres, se déplaçant de branche en branche à la recherche de bourgeons et de feuilles. Les paresseux à deux doigts aiment parfois ajouter un peu de variété à leur régime en mangeant des fruits et des fleurs.

Une vie sans se presser

Les paresseux prennent la vie au ralenti et quand ils ne mangent pas, c’est généralement qu’ils se reposent. Ils bougent si peu que chaque individu n’a besoin que d’environ 0,02 km² de forêt pour survivre. Il est rare de trouver plus d’un paresseux dans un arbre, à moins qu’ils soient prêts à s’accoupler.

Les paresseux se réveillent après le coucher du Soleil, se calment au cours de la nuit et s’activent de nouveau un peu plus avant l’aube. Ils ne sont toutefois pas aussi tire-au-flanc qu’ils en ont l’air : une étude mesurant l’activité cérébrale de paresseux à trois doigts en captivité a montré qu’ils font la sieste durant les deux tiers de la journée, mais les paresseux sauvages ne dorment que neuf à dix heures, soit seulement un peu plus que les humains.

De l’action pour la reproduction

Pour la reproduction, les mâles font des efforts supplémentaires et voyagent loin de leur territoire pour trouver des femelles. Des scientifiques en ont même observé en train de se battre pour avoir la possibilité de s’accoupler. Ils utilisent les griffes courbées de leurs membres antérieurs comme des armes, laissant parfois des cicatrices sur la face de leur rival. Dans l’ensemble toutefois, la vie des paresseux est calme et solitaire.

Un écosystème dans les poils

L’air de la canopée peut être frais, et plus ils vivent en hauteur, plus ils ont une fourrure épaisse. Celle-ci est faite de deux couches : un sous-poil duveteux et chaud proche de la peau, et un poil long et désordonné qui pend vers le sol quand l’animal se suspend tête en bas. Ce poil retient l’eau, attirant tout un écosystème d’insectes qui s’y établissent et dépendent donc du paresseux pour survivre.

Un seul paresseux peut abriter près de 1000 insectes dans sa fourrure. On y trouve des parasites communs comme les moustiques, les mouches des sables et les tiques, et une communauté plus étonnante de coléoptères et de mites. La fourrure des paresseux fournit un habitat prêt à l’utilisation à ces insectes, et ils évoluent ensemble depuis des générations. Les scarabées s’enfouissent dans la fourrure au niveau des coudes et des genoux, et les mites s’installent un peu partout sur leur corps. Ces insectes pondent même leurs œufs dans les excréments des paresseux.

Pendant la saison des pluies, la fourrure des paresseux est souvent couverte d’algues vertes qui poussent entre leurs longues mèches de poils. Elles pourraient être une source de nourriture pour les insectes, voire pour les paresseux eux-mêmes.

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