Leurs caricatures préférées«Burki avait la dent dure et le cœur tendre»
Le dessinateur avait quelques chouchous parmi ses «victimes». De Pascal Couchepin à Ruth Dreifuss, qui figurent parmi les plus souvent croqués, ils partagent le dessin qu’ils gardent en mémoire.
Qui étaient les victimes favorites de Burki? On a fait le compte. Dans le «top 5» des personnalités le plus souvent croquées, Pascal Couchepin mène au score, avec 200 dessins, suivi de Christoph Blocher, Micheline Calmy-Rey, Daniel Brélaz et Ruth Dreifuss.
Au bout du fil, ils nous ont livré quelques souvenirs du dessinateur ainsi que la caricature qu’ils gardent en mémoire – souvent une relique de leurs hauts faits. Beaux joueurs, ils s’affichent «sans rancune» – au contraire – glissant même, pour Pascal Couchepin et Christoph Blocher, qu’ils ont quelques originaux accrochés au mur. Seule Micheline Calmy-Rey a décliné notre invitation.
Pascal Couchepin (200 dessins)
«Les dessins de Burki comportaient chaque fois une pique, mais sans méchanceté. C’est un des grands noms de la caricature romande au sens où il captait l’essence même de la situation qu’il dessinait. On comprenait tout de suite ce qu’il voulait dire.»
Christoph Blocher (186 dessins)
«J’adore les caricatures de Burki. Elles sont pertinentes, drôles et jamais méchantes ou malveillantes. Je ne l’ai malheureusement jamais rencontré en personne, mais sur le plan humoristique, c’est un dessinateur qui faisait mouche.»
Micheline Calmy-Rey (160 dessins)
Daniel Brélaz (158 dessins)
«On s’est vu plus d’une fois pour manger des fondues et une vraie complicité s’est installée. On pourrait y voir une forme de syndrome de Stockholm, comme si j’en redemandais! Être caricaturé par Burki, c’est une forme de consécration locale.»
Ruth Dreifuss (109 dessins)
«Les caricatures politiques font œuvre de salubrité publique. En Suisse, elles fleurissent et, mieux que de longs articles, dévoilent les errements des autorités. Burki avait la dent dure et le cœur tendre.»
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