Mortel pour le bétail, le séneçon arrive sur l'alpe
En gagnant l'altitude, la plante indigène à fleurs jaunes met en danger les animaux. Un nouveau fléau pour les paysans.
«C'est une charogne de plante», s'exclame Jean-Samuel Marmillod. L'agriculteur de Rossinière le dit dans un petit rire, mais un petit rire jaune. Jaune comme la fleur des séneçons, ces plantes indigènes plutôt coutumières des sols de plaine et dont on constate depuis peu l'apparition au-dessus de 1000 mètres. En progressant vers les hauteurs, l'inoffensive herbacée aux faux airs de pissenlit se transforme en prédatrice de bétail car elle contient un alcaloïde toxique pour la plupart des mammifères.