Le Train World rend hommage à Paul Delvaux, l’homme qui aimait les trains
Le Train World à Schaerbeek rend hommage au peintre surréaliste Paul Delvaux, grand amoureux des chemins de fer.
- Publié le 10-11-2019 à 10h04
Le Train World à Schaerbeek rend hommage au peintre surréaliste Paul Delvaux, grand amoureux des chemins de fer. Décédé en 1994 à l’âge de 97 ans, Paul Delvaux est l’un des plus grands peintres belges contemporains. Sa fascination artistique pour les femmes nues n’a eu d’égale que son amour des trains. Souvent, il a croisé ces deux influences dans ses toiles.
Paul Delvaux a fini sa vie à Saint-Idesbald où un musée lui rend hommage. Mais il est bien trop petit pour exposer toutes les toiles du prolifique artiste hutois. Ses admirateurs seront donc ravis de découvrir plusieurs œuvres majeures à l’occasion d’une exposition qui se tient jusqu’au 15 mars 2020 au Train World, le musée du train érigé à côté de la gare de Schaerbeek.
Une cinquantaine d’œuvres sont exposées. On peut ainsi admirer une vingtaine de grands tableaux dont La Gare forestière (1960), une de ses œuvres phares, ainsi que des toiles mettant en scène des femmes dans un paysage ferroviaire : l’Âge de fer (1952), Le voyage légendaire (1974) ou encore Le tunnel (1978).
À côté des toiles, le visiteur peut découvrir des maquettes de trains sur mesure à la demande de l’artiste ou visionner un film inédit.
À la fin de sa vie, reconnaissance suprême, le peintre avait reçu un képi de chef de gare de la SNCB pour son infatigable promotion du rail.
Le parcours de l’exposition s’élabore selon un principe de haltes. La petite fille à la robe rouge en est le guide principal. L’itinéraire débute dans la salle connexe à la Salle des pas perdus. Dans cet espace feutré, quelques tableaux, dessins et objets (maquettes, képi, palettes et pinceaux) de l’artiste sont réunis.
Dans le Hall 1, face aux imposantes locomotives à vapeur, deux tableaux des années 1920 ont trouvé une place de choix.
À la lisière du Hall 2, deux toiles importantes sont associées. Les ombres, décrivant un wagon avec une guérite, et Chrysis, un fourgon ballon.
À l’extrémité du Hall 2, trois œuvres réunies font la part belle aux petites gares d’antan.
En pénétrant dans le Hall 3, le visage de Delvaux nous accueille sur la maison du garde-barrière. L’âge de fer (1952) dévoile une Vénus alanguie sur le quai d’une gare plongée dans la nuit noire. Non loin de là, quatre panneaux portent sur la thématique ferroviaire traitée dans une dualité nuit/jour. Dans le Hall 4, deux peintures de grande dimension reprennent des éléments chers à Delvaux : la femme, la nature, les trains, les personnages issus de Jules Verne.
Un ouvrage richement illustré, signé Camille Brasseur, commissaire de l’exposition, explore l’œuvre de Delvaux à travers sa fascination pour l’univers ferroviaire. En vente au Musée à 34 €.Géry De Maet