DSK et Di Rupo sont de la revue
- Publié le 09-12-2011 à 06h55
- Mis à jour le 09-12-2011 à 08h04
Un bon cru pour la cuvée 2012 de la Revue des Galeries. L’effet (nœud) papillon ?
BRUXELLES Pas de pitié pour nos politiciens ! Ils ont beau avoir réussi à enfin former un gouvernement, les humoristes n’entendent pas pour autant les laisser tranquilles. Alors que la troupe de Sois belge et tais-toi a entamé sa nouvelle tournée, le Théâtre des Galeries a donné de son côté mercredi soir le coup d’envoi de l’édition 2012 de sa traditionnelle Revue. Et si le cru 2011 nous avait laissé un souvenir mitigé, la cuvée nouvelle s’avère de nettement meilleure facture.
Clairement, les auteurs ont été inspirés par les 540 jours de crise et ont même réussi à faire les modifications de dernière minute pour inclure la formation du nouveau gouvernement. La star de cette édition est bien sûr Elio Di Rupo. L’affiche du spectacle est d’ailleurs un nœud papillon aux couleurs noir-jaune-rouge. Le désormais ex-président du PS sert ainsi de fil rouge à la soirée, réapparaissant régulièrement à la recherche de milliards à économiser.
Et il est vrai que Di Rupo semble une source d’inspiration inépuisable pour les humoristes. “Je suis celui qui a réussi à scinder… le MR, et accessoirement BHV ! ” Même la chirurgie esthétique du nouveau Premier ministre est évoquée. “Quand je rencontre mon collègue du PS français, Jack Lang, on nous prend pour les frères Bogdanoff.”
Mais, que les socialistes se rassurent, le reste de la classe politique en prend aussi pour son grade, de Joëlle Milquet (“Même les vampires de Twilight sont moins maquillés qu’elle” ) à Didier Reynders (qui souffre, comme beaucoup d’hommes de son âge, de troubles de… l’élection) en passant par Sarkozy (“Comment peut-il réussir à relancer la croissance alors qu’il n’a jamais su gérer la sienne ?” ).
Parmi les grands moments, on retiendra comme toujours Richard Ruben en Gonzague, Bernard Lefrancq en Albert II (avec une séquence hilarante faisant allusion à la scène du billet de 10 euros de Laurent dans Questions à la une ) et surtout Pierre Pigeolet en DSK se faisant arrêter à son arrivée à Bruxelles pour avoir violé la vendeuse d’une sandwicherie !
Bien sûr, certains sketches fonctionnent moins que d’autres (on pense à la parodie politique de 60 secondes chrono ), mais cette nouvelle fournée laisse dans l’ensemble peu de répit aux zygomatiques !
Jusqu’au 5 février. Réservations : 02/512.04.07
© La Dernière Heure 2011