Le public l’a vu grandir au cinéma, passer de l’enfant au jeune adulte… Désormais âgé de 48 ans, Benoît Magimel fait le bilan. Son métier d'acteur l’a poussé à des changements d’apparence extrêmes pour incarner des rôles. Son corps est son outil de travail. Dans une interview accordée à Marie Claire et repérée par Gala, il confie : « On peut dire ce qu’on veut, mais le cinéma, c'est d’abord une approche physique. Vous n’avez même pas besoin de parler que vous racontez déjà quelque chose avec votre corps ». Arrivé à la quarantaine, Benoît Magimel voit sa silhouette se transformer naturellement. Il prend du poids. Le magazine le questionne à ce sujet et cherche alors à savoir « comment cela a changé[son] travail? ». Il explique : « J’ai tout de suite aimé la force que ça m’a donnée. Je me suis senti ancré dans le sol, plus lourd et plus lent aussi, ce qui apportait une forme de densité aux personnages. Gamin, on gonfle le torse et puis, avec l’âge, on n’a plus besoin de faire ça, tout est là ».
A découvrir également : Adele révèle enfin le secret qui lui a fait perdre 45 kilos et qui a transformé sa silhouette… Ce n’est pas un régime
Un yoyo difficile
Lorsqu’il atteint un palier singulier, Benoît Magimel décide de le marquer avec une action spéciale : « Le jour où je suis monté à cent kilos, je suis allé dans une fête foraine et j’ai tapé dans le ballon ». De quoi lui faire dire que cette prise de poids lui a permis d’atteindre un meilleur score, jamais eu jusqu’ici.
Cependant, l’acteur a aussi soumis son corps à de très grandes variations de poids pour les besoins des films. À l’instar du long-métrage De son vivant d’Emmanuelle Bercot, dans lequel il incarne un homme en fin de vie, atteint d’un cancer. « J’ai fait des choses que je ne referai plus… C’était trop difficile », confie-t-il. Et de préciser : « On ne fait pas le yoyo comme j’ai fait à 45 ans.[…]Parti de 95 kg, je suis descendu à 72, je suis remonté à 90, je suis redescendu à 75, je n’ai pas arrêté d’osciller, car le tournage s’est interrompu à plusieurs reprises. […] Je me jetais sur la nourriture, convaincu qu’on ne finirait jamais le tournage ».
