Benoît Magimel face à sa prise de poids et ses régimes : « Je suis monté à 104 kg […] mon corps est complètement déréglé »

Le métier d’acteur nécessite de se fondre totalement dans son personnage. Pour y parvenir, Benoît Magimel a subi des transformations physiques radicales sur lesquelles il revient dans une interview accordée à Vanity Fair. Au début des années 2000, il refuse certains rôles, à l'instar de Mesrine de Barbet Schroeder, parce qu’il ne parvient pas à obtenir la carrure souhaitée : « J’avais 30 ans, je faisais 70 kg. Je n’arrivais pas à prendre du poids, c’était l’enfer. » Un point qui change avec les années. Pour le film La Douleur d’Emmanuel Finkiel, il atteint son objectif, qu’il qualifie même de rêve : «Je suis monté à plus de 100 : 104 kg. Pour jouer le mec qui mange bien pendant l’Occupation. » Une prise de poids qui ne l’a pas dérangé, au contraire : « J’ai aimé cette lourdeur, ce rythme plus lent aussi. C’était nouveau, c’était bien pour le cinéma, pour certains rôles. » Mais la réalité l’a rattrapé : « C’était bien pendant deux trois ans. Après tu te dis, bon, on arrête ça. »

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Un caméléon

Après avoir un surpoids, Benoît Magimel doit se soumettre à un régime drastique afin de tourner De son vivant, d’Emmanuelle Bercot, dans lequel il incarne un homme emporté par le cancer. Une variation qui a un impact : « Ça te flingue. Aujourd’hui encore, mon corps est complètement déréglé, désorienté. » Benoît Magimel passe d’un extrême à l’autre. Après la prise de poids pour certains films, place à la prise de muscle. Il explique : « C’est dur de se remettre au sport. Je sors d’une séance de deux heures ; pour mon prochain film, j’en ai trois par semaine avec un coach. Il me fait porter une combinaison mouillée qui envoie des impulsions électriques pour accélérer la musculation. Un truc dingue. »