Verts, noirs, lanigères : les pucerons et les plantes qu'ils attaquent
Puceron vert du pêcher : Myzus persicae
Comme son nom l'indique, ce puceron est un parasite majeur pour les pêchers (et autres Prunus), mais les formes ailées s'attaquent, dans un deuxième temps, aux pommes de terre, poivrons, tomates, melons, laitues, chicorées, épinards, carottes, bégonias, œillets, fuchsias, tulipes ; il peut rester toute l'année sur ces hôtes secondaires...
De couleur vert clair à vert-jaunâtre, il est vecteur de virus : sharka du pêcher et du prunier, virus B du chrysanthème, mosaïque du concombre, du dahlia...
Contre ce puceron-là, la lutte biologique peut faire intervenir, outre les syrphes, coccinelles et chrysopes, de petites guêpes de 2 mm de long (hyménoptères parasitoïdes) capables de parasiter ces indésirables : Aphidius matricariae, Aphidius colemani.
Puceron noir de la fève : Aphis fabae
La première plante attaquée par le puceron noir de la fève est, généralement, le fusain, la viorne obier ou le seringat. À partir de mai, les pucerons ailés s'envolent vers les plantes secondaires : artichaut, betterave, carotte, fève, haricot, pomme de terre, capucine... Aphis fabae est brun à noir, avec souvent des taches de cire blanchâtre sur l’abdomen.
Hyménoptère parasitoïde : Aphidius colemani
Puceron lanigère des racines : Pemphigus bursarius
La plante hôte primaire du puceron lanigère des racines est le peuplier ; les hôtes secondaires peuvent être des chicorées, scaroles, laitues, ou bien des endives. Il est blanc jaunâtre à vert grisâtre pâle, et sécrète une substance cireuse blanche formant de fins filaments cotonneux. Lorsqu'il attaque les racines, les plantes hôtes végètent, voire dépérissent. Les salades ont des difficultés à pommer. Pemphigus bursarius est également vecteur de la mosaïque de la laitue.
Puceron cendré du chou : Brevicoryne brassicae
Ce puceron est un spécialiste des choux et des Brassicacées (colza, moutarde...). De couleur verte, il est recouvert d'un duvet caractéristique, blanc (individus aptères) à gris (individus ailés). Le pic de pullulation se situe vers la fin du mois de mai, avec le développement des siliques. Un hiver doux, un été chaud et sec : voilà des conditions favorables pour une arrivée en masse et précoce de ces parasites ! Piqûres et miellat entraînent une croissance ralentie, une crispation des feuilles, puis la mort de la plante hôte. Brevicoryne brassicae est également vecteur de virus (mosaïque du navet, du chou-fleur...).
Puceron vert et rose de la pomme de terre : Macrosiphum euphorbiae
Vert ou rose, ce puceron apprécie bien plus que la pomme de terre : betterave, chou, concombre, laitue, poivron, plantes de serre, dahlia, freesia, glaïeul, pois de senteur, rose trémière, souci... Sa présence, dès le printemps, peut entraîner un ralentissement de la croissance des plants, mais le plus embêtant est qu'il est parfois porteur de virus responsables de diverses maladies (virus Y de la pomme de terre, mosaïque du freesia...).
Hyménoptères parasitoïdes : Aphidius ervi, Aphelinus abdominalis
Puceron du cotonnier ou du melon : Aphis gossypii
Le puceron du melon, jaune à vert très foncé, est friand de cultures sous serre, de cucurbitacées (melon, concombre, courgette...), solanacées (pomme de terre, poivron, aubergine...) mais aussi des malvacées (mauve, hibiscus...) et des agrumes. Il n'a pas d'hôte primaire particulier et peut sévir d'avril à octobre, surtout s'il fait chaud et sec.
Les piqûres et la salive affaiblissent la plante, le miellat favorise le développement de la fumagine et il peut transmettre divers virus : la mosaïque du concombre, la tristeza des agrumes...
Hyménoptères parasitoïdes : Aphidius colemani
>> Lire : Cotonnier
Puceron noir du cerisier : Myzus cerasi
Le cerisier, comme le merisier, sont fréquemment attaqués par ce puceron noir. On détecte sa présence par la crispation des feuilles, au moment où les cerises commencent à mûrir. Quant au miellat, il dessèche les feuilles et abîme les cerises. Le pic de pullulation se situe en juin-juillet. Aspérule, gaillet, véronique accueillent, ensuite, les pucerons ailés (il est recommandé de ne pas planter, à proximité des cerisiers, des plantes hôtes secondaires, nécessaires à la bonne santé de la colonie de pucerons).
La parade classique contre les pucerons des arbres : colliers englués, huiles blanches et...coccinelles ; elles semblent particulièrement friandes de Macrosiphum rosae !
Puceron vert du rosier : Macrosiphum rosae
Un grand classique ! Généralement, on détecte ce puceron rapidement, car les rosiers sont des plantes que l'on surveille ! Ce sont des amas de petites bêtes vertes, roses ou brunes, qui peuvent apparaître dès mars-avril, sur les feuilles ou les boutons floraux ; trop tôt pour les auxiliaires ! Déformations foliaires, fumagine, affaiblissement les plantes... les dégâts sont visibles et enlaidissent nos beaux rosiers, lorsque les colonies se développent ! Les pulvérisations de solutions à base de savon noir ou de purin d'orties sont efficaces. Utilisez-les tant que les auxiliaires sont absents.
À surveiller également, le puceron cendré du pommier, les pucerons de la carotte, le puceron du framboisier, le puceron lanigère du pommier, le puceron du pélargonium...
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Bertrand 10/06/2015, à Neuilly sur marne
Des pucerons sont entrain de dévorer mes oeillets nains, comment s'en débarrasser?
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