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Guerre de Cent Ans : les mémorables défaites de la France

Si la victoire finale revient à la France, la guerre de Cent Ans est marquée par une série de défaites catastrophiques pour le royaume, à l’image des batailles de Crécy, Poitiers ou Azincourt, mais aussi pour le sort et la crédibilité de la noblesse française.
Claire L’Hoër, historienne et journaliste
Publié le 21/06/2023 à 10h21, mis à jour le 11/08/2023 à 14h41 • Lecture 7 min.
« Bataille de Poitiers », dit aussi « Le roi Jean à la Bataille de Poitiers ». Eugène Delacroix, 1830, musée du Louvre

« Bataille de Poitiers », dit aussi « Le roi Jean à la Bataille de Poitiers ». Eugène Delacroix, 1830, musée du Louvre • BRIDGEMAN IMAGES

Les deux premières défaites de la France lui sont infligées par Édouard III, petit-fils de Philippe IV le Bel et candidat malheureux au trône de France. En juillet 1346, le roi d’Angleterre débarque dans le Cotentin et marche sur Paris. Mais le roi de France, Philippe VI, ne manque pas d’alliés. Ses forces sont supérieures en nombre, ce qui oblige Édouard III à remonter vers le nord afin de faire sa jonction avec les Flamands.

Les Anglais passent la Seine le 15 août sur un pont construit par leurs soins et franchissent la Somme par l’estuaire à marée basse. Les deux armées jouent au chat et à la souris.

Les 20 000 hommes de l’armée anglaise, obligés de contourner de nombreux marécages, se retrouvent à l’est de la forêt de Crécy, sur le plateau crayeux du Ponthieu. Édouard III décide de garder cette position en surplomb. En effet, l’armée du roi de France, venant d’Abbeville, se présentera à lui en contrebas. Les Chroniques de Froissart évoquent 20 000 hommes à cheval et 100 000 piétons, ce qui est probablement très exagéré. Néanmoins, on peut présumer 50 000 combattants côté français, ce qui est bien supérieur à l’effectif anglais.

La bataille de Crécy

Dans l’après-midi du 25 août 1346, alors qu’il exhorte les chevaliers à attendre le lendemain pour attaquer, Philippe VI ne peut maîtriser l’exaltation de ses troupes. Un orage vient d’éclater, mais le terrain glissant n’empêche pas les cavaliers de se jeter à l’assaut des Anglais, pourtant situés en hauteur.

On estime que l’armée anglaise est constituée aux trois quart d’archers placés en première ligne et protégés derrière une rangée de pieux où viendront s’empaler les chevaux français. Les chevaliers anglais ne doivent intervenir que dans un second temps. De manière symétrique, Philippe VI a mis ses arbalétriers génois devant ses deux lignes de chevaliers.

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