La séparation du «Muppet Show»
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Le Suisse alémanique gueulard qui fut longiligne en sa jeunesse, c’était Oskar. Le bon gaillard dodu qui n’avait pas traîné longtemps à l’école, mais qui avait le verbe élégant, s’appelait Ernest. Il en était quelques autres qui les rejoignaient dès le milieu de la matinée dans le bistrot où ils refaisaient le monde. Mais eux, c’était spécial. Un fil invisible reliait Oskar et Ernest, une histoire qui transcende les siècles, qui remonte à Montaigne et La Boétie. L’amitié, ça s’appelle.
Ils se sont engueulés, incendiés, insultés, balancé des godets au visage, ils se sont serré la pogne, prêté du fric, réconciliés, tout cela en tirades parsemées de mots qu’on n’écrit pas dans les journaux.
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