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Le goulag qui ne veut pas dire son nom

La prospérité de la Chine d’aujourd’hui est bâtie, en partie, sur le déni des pires heures de son histoire contemporaine. Système pénitentiaire comparable au goulag soviétique, le laogai reste largement méconnu.

Même si beaucoup de choses ont changé depuis la pire période du laogai (1950-80), la condition de certains ouvriers (ici des mineurs de la province de Heilongjiang, tout au nord du pays) n’est pas sans rappeler celle des détenus des camps de travaux forcés d’alors. Keystone
Même si beaucoup de choses ont changé depuis la pire période du laogai (1950-80), la condition de certains ouvriers (ici des mineurs de la province de Heilongjiang, tout au nord du pays) n’est pas sans rappeler celle des détenus des camps de travaux forcés d’alors. Keystone

pascal baeriswyl

Publié le 10.02.2012

Temps de lecture estimé : 10 minutes

La nouvelle est passée inaperçue. Le 11 janvier dernier, un dissident chinois de renom, Yu Jie, arrivait à Washington. Moins connu que Liu Xiabo, Prix Nobel de la paix 2010, Yu Jie a longtemps collaboré à «Observe China», site internet géré par la «Laogai Research Foundation». Cette dernière a elle été créée aux Etats-Unis par Harry Wu. Ex-prisonnier d’opinion lui-même, Wu a dédié sa vie – à l’image des grands dissidents russes – à lutter contre l’oubli frappant les millions de victimes du système connu sous le nom de laogai.

Vous avez dit «laogai»? Incroyable mais pas français: le mot «laogai» ne figure toujours pas dans le Petit Robert – alors que les principaux dictionnaires anglais ou allemands l’ont adopté depuis longtemps! Une étonnant

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