Burki s’en va, une institution s’éteint
Après avoir réalisé près de 8000 dessins, Raymond Burki s’en est allé. Dessinateur de presse, caricaturiste surtout, il s’est éteint dans la nuit de mercredi à jeudi des suites d’un cancer, à l’âge de 67 ans.
Jérôme Cachin
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Burki dessinait depuis tout petit. «Enfant, je savais que ma carrière future serait dessinateur, mais je pensais à dessinateur de mode, parce que j’aimais dessiner les jolies filles…» C’est ainsi qu’il se raconte en 2003, quand il reçoit le Grand Prix de la Fondation vaudoise pour la culture, consécration suprême de l’officialité de son canton.
Indissociable du journalC’est à l’adolescence que la lecture de Charlie Hebdo, Hara Kiri et du Canard enchaîné va mettre son rêve de gosse sur les rails du dessin de presse, confesse-t-il alors. Mais ce natif d’Epalinges se lance d’abord dans un apprentissage de retoucheur en photographie. Un métier qu’il exerce pendant une dizaine d’années.
Raymond Burki franchit ensuite un pas décisif en proposant deux dessins sur les Jeux olympiques à La Tribune