Malgré une nette baisse des valorisations, Euronext Bruxelles signe un bon semestre au niveau des transactions
Le bilan en matière de valorisations est négatif, compte tenu du conflit en Ukraine, de la hausse des taux et de l’inflation.
- Publié le 14-07-2022 à 16h59
- Mis à jour le 14-07-2022 à 17h01
Comme c'est le cas au terme de chaque semestre d'activité, le patron de la Bourse de Bruxelles (Euronext Brussels), Vincent Van Dessel, a fait le point jeudi sur les évolutions de la place bruxelloise cette année. Le tableau des valorisations est évidemment le premier évoqué, et il n'est pas glorieux puisque le bilan des indices sur les six premiers mois de l'année, est largement négatif : -14,50 % pour le Bel 20, -13,80 % pour l'indice des moyennes capitalisations, et -17,50 % pour les petites capitalisations. Difficile à avaler ? Oui, mais il faut mettre ces contre-performances en regard de la forte progression des cours après le creux lié à l'émergence de la pandémie en 2020. Quid de la glissade accentuée des small caps ? "Historiquement, les petites capitalisations affichent une performance supérieure au reste de notre marché, et des autres places Euronext", a tempéré Vincent Van Dessel. Et puis, les valorisations prennent en compte les mauvaises nouvelles de l'année : le conflit en Ukraine, l'explosion de l'inflation et la remontée des taux d'intérêt.
Cinquante milliards envolés
Les volumes d'affaires sont restés dans la bonne moyenne avec environ 9 milliards d'euros de transactions par mois, a encore fait remarquer Vincent Van Dessel, "avec un pic d'activité en mars, au déclenchement de l'offensive en Ukraine". Pic de volume qui coïncide avec une chute des cours de Bourse. Notre marché enregistre aussi cette année, environ 1,6 million d'opérations par mois, et 2,176 millions en mars. Pour une capitalisation de marché tournant autour des 308 milliards d'euros contre 358 milliards avant la correction en cours.
Intéressant à souligner encore, la multiplication des opérations de marché mêlant les augmentations de capital, placements privés (en repli) et le retour des dividendes optionnels (actions ou cash). On en totalise déjà 32 cette année, soit autant que l'an passé. avec ArgenX, Elia, mais surtout les immobilières, toujours très actives à Bruxelles, dont Aedifica, Cofinimmo et WDP. Plus d'émissions obligataires aussi cette année par rapport au total de l'an passé, avec ici 9,3 milliards d'euros placés, dont une part croissante de green bonds.
Enfin, en matière de stratégie, notre marché s’apprête à lancer diverses initiatives visant à attirer chez nous de jeunes entreprises technologiques. Certaines sont déjà très proches de la cotation.