Le nouveau boss d'Euronext Bruxelles : "Gérer une plateforme de transactions boursières? C’est bien plus que cela"
Benoît van den Hove est appelé à prendre la direction d’Euronext Brussels cet été. Un juriste spécialisé dans le cadre des marchés financiers, reconnu pour sa maîtrise de cet environnement complexe.
- Publié le 22-02-2023 à 16h09
- Mis à jour le 22-02-2023 à 18h05
Si les actionnaires d’Euronext, le marché boursier européen coté, entérinent ce choix, le Belge Benoît van den Hove devrait prendre dès juillet prochain la relève de Vincent Van Dessel, l’actuel patron de la Bourse de Bruxelles (Euronext Brussels). Un choix assumé par les administrateurs du groupe qui devaient s’accorder sur un profil comme on n’en trouve que chez nous : parfait bilingue, juriste de formation (UCNamur et KULeuven) doté de surcroît d’un MBA obtenu à la Louvain School of Management. "Je voulais devenir ingénieur civil, j’aimais les maths, mais quand j’ai vu le niveau des sciences, j’ai opté pour le droit…." Il ne regrettera pas.
Un parcours étoffé
Ce jeune quadragénaire a entamé sa carrière en tant qu’avocat dans un grand cabinet avant d’entrer chez ING comme juriste dans la salle des marchés. “J’ai tâté du financement des entreprises, des produits dérivés, puis du contrôle des traders”, nous explique-t-il. Puis, il entre à la Bourse de Bruxelles, comme responsable de la Cote. C’était il y a 5 ans, et il faut croire qu’il a impressionné la direction du groupe puisque le conseil d’administration va conseiller prochainement aux actionnaires d’entériner sa nomination lors de la prochaine assemblée générale.
L’homme est souriant, mais pas uniquement pour cette promotion dans l’entreprise. “C’est un poste unique, ce qui le rend très attrayant”, assure-t-il. Gérer une plateforme de transactions boursières ? “C’est bien plus que cela. En réalité, notre métier de base, c’est aider les entreprises à se financer. Mais dans le contexte actuel, c’est bien plus que cela. Il faut assister ces entreprises dans leur adaptation à un nouvel environnement, ce que nous faisons au travers de nos divisions dédiées à la formation, à la communication. Dans ces divisions de services aux entreprises, nous avons engagé des jeunes, fait entrer du sang neuf. J’aurai à cœur d’accompagner ces derniers dans le développement de ces nouveaux métiers”.
Financer la transition énergétique… et plus
Les défis sont aussi présents dans des domaines comme le développement durable, le tout dans un environnement marqué par une hausse des taux d’intérêt, sans oublier le risque toujours présent d’une évolution du contexte fiscal… “Nous avons relevé au fil du temps que de nouvelles mesures fiscales se traduisaient généralement par une baisse des volumes traités, notamment sur les petites entreprises, ce qui contrarie notre mission de financement de ces dernières… Quant au développement durable, la récente émission obligataire verte de Colruyt a montré l’intérêt des particuliers pour ce volet de financement qui contribue à l’élaboration d’un monde meilleur. Si je pouvais contribuer à mon échelle à élaborer un héritage pour nos enfants, j’en serais très heureux, et je tenterai de le faire”, explique encore Benoît van den Hove, ajoutant qu’il existe déjà une panoplie d’outils obligataires durables, sociaux et environnementaux très “tendance”.