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Des auteurs de BD français reprennent «Goldorak» là où on l’avait laissé

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Forte émotion en découvrant les premières planches du « Goldorak » de Kana. L’hommage rendu est à la hauteur des sensations vécues en regardant la sérié télévisée, apparue il y a quarante-trois ans en France.

Tout y est. L’imposante et iconique stature de Goldorak, ce robot de l’espace qui permet à Actarus, prince d’Euphor échoué sur la Terre, de combattre les monstres de Véga, envahisseur planétaire.

Apparues sur les télévisions françaises il y a plus de quarante ans, les aventures de Goldorak ont fasciné des millions de téléspectateurs, de 1978 à 1990.

Cette année-là, les derniers épisodes montraient Actarus et sa sœur repartir sur Euphor, après avoir vaincu.La bande dessinée de Kana s’ouvre sur la Lune, dont la face cachée abritait les forces ennemies. Il restait un vaisseau de Véga...

Actarus doute, Alcor dilapide son argent, Vénusia est interne à l’hôpital, le vieux Riguel est devenu sénile dans sa maison de retraite.

Les auteurs ont respecté le dessin du créateur Go Nagai mais ont fait évoluer les personnages. Marqué par des années de combat, Actarus doute. Alcor dilapide vainement l’argent qu’il a gagné en devenant un richissime chef d’entreprise, Vénusia est interne à l’hôpital, le vieux Rigel est devenu sénile dans sa maison de retraite...

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Quand un nouveau golgoth arrive avec fracas sur terre, l’équipe se reforme. Mais il manque Actarus. Et, surtout, Goldorak.

Une autre tragédie que l’on vous laisse découvrir a frappé le prince d’Euphor, après son retour sur sa planète, le changeant à jamais.

Actarus a changé, les enjeux aussi

Les enjeux eux aussi ont changé. Les forces de Véga ne sont peut-être pas seulement d’infâmes voleurs de planète, il n’y a pas que des guerriers dans leurs rangs.

Les jeunes téléspectateurs devenus artistes ont mûri, il fallait que « leur » Goldorak évolue lui aussi.

C’est le tour de force réalisé par Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac et Guillo  : tout y est, comme avant, et plus encore. Leur amour de la série télé et leur talent nous permettent de revivre une histoire (et quelle histoire !) d’un de nos héros préférés, trop longtemps disparu des écrans. Les scènes de combat sont à couper le souffle, les rapports entre personnages sont justes et même les ennemis nous émeuvent. Le travail sur le dessin, les couleurs et la mise en page effacent en un instant les années passées sans Goldorak.

Lire un extrait ici.

Éditions Kana, 180 p., 24,90 €.

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