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Bénabar : "Avec Cars 2, j’étais scotché comme un gamin"

Pixar a réuni un casting trois étoiles pour les voix françaises de Cars 2, le nouveau long métrage de John Lasseter, qui a démarré sur les chapeaux de roue mercredi, totalisant 96.000 spectateurs lors de sa première séance. Au côté de Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Mélanie Doutey et Lambert Wilson, Bénabar interprète Mon cœur fait vroum dans la partie du film qui se déroule à Paris.

Stéphanie Belpêche , Mis à jour le
Bénabar donne de la voix pour la partie parisienne du nouveau film de Pixar.
Bénabar donne de la voix pour la partie parisienne du nouveau film de Pixar. © Reuters

Comment êtes-vous arrivé dans cette aventure?
Disney France cherchait quelqu’un, j’ai été retenu. Je leur ai demandé une seconde de réflexion et j’ai dit oui ! J’ai rencontré John Lasseter en avril, alors que je jouais au théâtre dans Quelqu’un comme vous, avec Jacques Weber. Je n’ai séjourné que quatre jours à San Francisco. Le lendemain, j’étais sur scène à Ris-Orangis. Le choc des cultures… J’ai enregistré la chanson pour Cars 2 au mythique Skywalker Ranch. Bon, je n’ai pas croisé George Lucas, mais j’ai vu le chapeau d’Indiana Jones et le sabre laser de Luke Skywalker. J’étais scotché comme un gamin. John Lasseter avait écouté mes albums. Au début, j’étais très scolaire, j’essayais de ne décevoir personne. Il m’a gentiment fait comprendre que je devais prendre du recul et privilégier le second degré.

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Etiez-vous fan des films Pixar?
J’adore Wall-E et Les Indestructibles. Je ne suis pas un spectateur blasé, ça m’éclate vraiment. Je trouve que John Lasseter a un petit côté Charlie Chaplin. Il est important industriellement parlant puisqu’il codirige Disney, mais aussi artistiquement. Les longs métrages Pixar racontent quelque chose, ne prennent pas les gosses pour des imbéciles. Ils sont tous publics, accessibles, mais ambitieux. Les réalisateurs possèdent leur propre identité. Ils ne renoncent pas à leurs partis pris, à leurs choix, malgré le succès. Ils maintiennent leur exigence et ne pensent pas juste à vendre des peluches. Je trouve cela plutôt salutaire que des gens qui ont un tel pouvoir ne s’en servent pas pour abêtir les enfants. J’ai eu la chance de visiter le studio, de voir les animateurs peaufiner les décors. Il y a tellement de détails, c’est croustillant. A la fin de la journée, je me suis lâché dans la boutique. J’ai acheté l’amour de mes enfants pour quelques mois. (Rires)

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Vous aviez joué dans Incognito, d’Eric Lavaine, et participé à la bande originale du dessin animé Titeuf. Une carrière au cinéma vous tente?
Je ne me projette pas, je profite juste des opportunités qui se présentent. J’ai eu des propositions, mais je ne les sentais pas. Je ne veux pas faire du cinéma pour capitaliser sur un semblant de célébrité acquis grâce à la musique. Je dois servir, aider à quelque chose. J’étais content d’essayer le théâtre, pour apprendre le métier de comédien dans ce qu’il a de plus pur, pour mettre les mains dans le cambouis, se réinventer chaque soir. Le public sent à la seconde quand le spectacle est calculé, formaté. La responsabilité est immense : on doit défendre un texte, des partenaires.

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Vous préparez un nouveau disque?
Je l’enregistre cet été pour une sortie en décembre et une tournée en 2012. J’ai envie de prendre des risques, quitte à décevoir. Je ne veux pas me répéter, encore moins tomber dans la facilité ou l’autocitation.

Source: leJDD.fr

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