«Être Dieu, c’est un passe-temps agréable» : Bertrand Blier se dévoile dans le roman «Fragile des bronches»

Le réalisateur des «Valseuses» publie un roman inspiré de sa propre histoire où l’on retrouve son esprit absurde, foutraque et sensible. À 82 ans, il y évoque son enfance entre un père monstre sacré du cinéma, Bernard Blier, et une mère dépressive.

Bertrand Blier, le 3 février, à Paris. «C’est la première fois que je parle de choses aussi intimes», dit le cinéaste, qui évoque son enfance dans un roman, «Fragile des Bronches». LP/Olivier Arandel
Bertrand Blier, le 3 février, à Paris. «C’est la première fois que je parle de choses aussi intimes», dit le cinéaste, qui évoque son enfance dans un roman, «Fragile des Bronches». LP/Olivier Arandel

    La pipe, immuable, est posée dans un cendrier non loin d’étagères remplies de livres, d’une platine vinyle et d’un large téléviseur. Dans la pièce voisine, l’Oscar du meilleur film étranger rutilant, obtenu en 1979 pour « Préparez vos mouchoirs », trône près du bureau. Pas comme les Césars — « cinq, je crois » —, qui ont été « perdus dans un déménagement ».

    Bertrand Blier nous reçoit dans son appartement parisien pour la sortie de son roman « Fragile des bronches », paru chez Seghers. À 82 ans, assis dans un large fauteuil, le réalisateur des « Valseuses », de « Trop belle pour toi » et de « Merci la vie » nous parle de ce roman inspiré de son enfance, entre un père acteur mythique, Bernard Blier, et une mère dépressive.