Créée par l’entrepreneur Ben Lamm et le généticien George Church, Colossal entend insérer des séquences d’ADN de mammouth laineux, collecté sur des restes préservés dans le sol sibérien, dans le génome d’éléphants d’Asie, afin de créer une espèce hybride. Les éléphants d’Asie et les mammouths laineux ont un ADN similaire à 99,6%, souligne Colossal sur son site internet. La création de ces pachydermes hybrides puis leur réintroduction dans la toundra doit permettre «de restaurer des écosystèmes disparus qui pourront aider à stopper voire à inverser les effets du changement climatique», assure l’entreprise.
«Un éléphant chimérique»
Les mammouths laineux génétiquement modifiés pourraient notamment «redonner vie aux prairies arctiques», qui permettent de capter le dioxyde de carbone et de supprimer le méthane, deux gaz à effet de serre, selon Colossal. L’entreprise de biotechnologie est parvenue à lever 15 millions de dollars de fonds privés pour accomplir cet objectif qui est accueilli avec scepticisme par certains experts.
«Il y a des tas de problèmes qui vont se poser lors de ce processus», explique la biologiste Beth Shapiro dans leNew York Times. «Ce n’est pas une dé-extinction. Il n’y aura plus jamais de mammouths sur terre. Si cela fonctionne, ce sera un éléphant chimérique, un organisme totalement nouveau, synthétique et génétiquement modifié», a tweeté Tori Herridge, biologiste et paléontologue au muséum d’histoire naturelle de Londres.
Now first up. The elephant in the room.
— Tori Herridge (@ToriHerridge) 13 septembre 2021
[and it is an elephant]
This is not de-extinction.
There will be no mammoths on Earth ever again.
If successful, this will be a chimeric elephant. An entirely novel, synthetic, genetically modified organism.
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