Urticantes et dangereuses, les chenilles processionnaires infestent presque toute la France
Les chenilles processionnaires sont désormais présentes dans presque toute la France. Une conséquence du réchauffement climatique.
Elle est originaire des forêts de conifères du sud-est de la France. La chenille processionnaire a progressivement essaimé vers le nord, faute d'hiver suffisamment froid, rapporte notamment Sud-Ouest.
Classées nuisibles
Le phénomène, qui a débuté dans les années 1970, est en forte progression. "On peut légitimement penser que le dérèglement climatique a une incidence sur l’évolution des zones occupées par les chenilles", souligne Emmanuel Gachet, chef de l'unité expertise sur les risques biologiques à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), cité par nos confrères de Sud-Ouest.
En 2022, l'Anses a ajouté la chenille processionnaire du pin, ainsi que celle du chêne, parmi les espèces dont la prolifération a un impact sur la santé humaine.
En cause, ses poils extrêmement urticants qui contiennent une protéine toxique. Les chenilles processionnaires sont ainsi classées nuisibles depuis avril 2022 (décret n°2022-686).
Son arme : "les poils"
Une chenille processionnaire ne mord ni ne pique, peut-on lire sur le site de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) : ses "armes" sont certains de ses poils, ou soies, qui sont autant de microscopiques aiguilles ou harpons. "Ces poils se détachent très facilement du corps de la chenille lorsqu’elle se sent menacée. Transportés par le vent, ils peuvent atteindre leur cible à plusieurs dizaines de mètres".
Très irritante
Les poils urticants contiennent une protéine toxique très irritante et inflammatoire : la thaumétopoéine, selon l'Anses. Elle pénètre là où le "harpon" s'est planté : le plus souvent dans la peau - 90 % des cas, généralement bénins selon une étude Anses menée de janvier 2012 à juillet 2019, avec plus de 1 200 expositions recensées-, mais aussi dans l'œil, le nez, la bouche…
Vigilance avec les enfants
La première chose à faire pour ne pas être exposé est, évidemment, de ne pas toucher une chenille et de ne pas s'approcher des processions. Il est important d'être particulièrement vigilant avec les enfants.
Attention aux animaux
Attention aussi aux animaux. Les chiens, avec leur truffe au ras du sol, sont particulièrement exposés. "Ils peuvent en avoir sur le pelage, voire prendre une chenille dans leur gueule, ce qui peut provoquer des réactions inflammatoires très graves jusqu’à une nécrose de la langue", prévient l'Agence nationale de sécurité sanitaire.
Si un animal est touché, il est recommandé de consulter un vétérinaire sans tarder ou d'appeler un centre antipoison vétérinaire pour avoir un conseil.
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