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Test Goldorak Le Festin des Loups : bonne surprise ou fulguropurge ?

A la fois attendu et redouté, le jeu vidéo Goldorak est disponible. Notre test complet !

Décidément, cette année 2023 aura été un grand cru pour le jeu vidéo dans sa globalité, avec de nombreuses sorties majeures (Zelda Tears of the Kingdom, Diablo IV, Super Mario Bros Wonder, Final Fantasy XVI, Starfield…) mais aussi un côté “revival” taillé sur-mesure pour les joueurs les plus expérimentés (ou “vieux” c’est selon). Ainsi, après le récent (et très réussi) RoboCop Rogue City, c’est au tour d’un autre robot de notre enfance de revenir sur le devant de la scène : Goldorak. C’est Microids qui s’est chargé d’adapter en jeu vidéo cette série animée japonaise inaugurée en 1975, qui compte aujourd’hui encore de nombreux fans.

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Goldorak, le jeu vidéo en test !

Le 3 juillet 1978, les spectateurs de la chaîne Antenne 2 pouvaient découvrir les premiers pas de Goldorak en France, dans l’émission Récré A2. Aujourd’hui encore, la série compte de nombreux fans, et l’arrivée d’un jeu vidéo officiel a évidemment un côté évènementiel pour nombre d’entre eux. Voilà quelques jours déjà que nous avons pu terminer ce Goldorak : Le Festin des Loups dans sa version PS5.

Test Jeu Video Goldorak
© Microids

Côté synopsis, le jeu signé Microids permet évidemment de prendre le contrôle d’Actarus, aux commandes du géant Goldorak. Sans trop en dévoiler, le jeu permet de revenir sur divers évènements survenus dans la série, et on y retrouve le terrible Grand Stratéguerre et ses Golgoths bien sûr, mais aussi Minus (et Minas), Hydargos et enfin Janus, un ennemi rencontré dans l’épisode 7 de la série animée, et baptisé… Le Festin des Loups.

Techniquement oui, c’est la cata…

Crevons l’abcès tout de suite. Oui, Goldorak : Le Festin des Loups est une catastrophe d’un strict de point de vue technique. Les textures sont d’un autre âge, le frame rate est relativement instable, et l’aspect visuel ramène nos yeux dans le passé, à l’époque où l’on découvrait les premiers jeux de la génération PS3, voire à certains jeux mobiles de ces dernières années.

Goldorak Test 1
Techniquement et visuellement, on est clairement dans une galaxie aux frontières d’une autre vie… © Presse-citron.net

Certes, le jeu propose des aires de jeu relativement vastes (et encore, pas toutes), mais ces dernières s’avèrent bien vides… On y retrouve également des défauts visuels que l’on pensait aujourd’hui disparus à jamais, à savoir de l’aliasing (y compris sur notre version PS5), un clipping assez monstrueux, mais aussi certaines textures vraiment (vraiment) grossières.

Goldorak Test 12
Majoritairement axé action, Goldorak propose également des phases à vaisseau, vue de dessus ou de derrière (comme ici) © Presse-citron.net

A cela s’ajoutent parfois des soucis de proportion vis à vis du gigantisme de Goldorak, ainsi que quelques bugs, plus ou moins gênants, qui se font régulièrement sentir. On le pressentait, et c’est confirmé de la première à la dernière minute, le jeu ne brille clairement pas par sa technique ou son côté visuel… Contrairement à RoboCop Rogue City, le jeu Goldorak fait daté, très daté même…

… mais attendez !

MAIS ! Il serait dommage de réduire le travail du studio Endroad au seul rendu visuel de ce Goldorak, quand bien même ce dernier est à des années lumières d’un jeu “moderne”. En effet, en se plongeant dans l’aventure, Goldorak : Le Festin des Loups dispose de quelques atouts, à commencer par un gameplay simplet et accessible, mais aussi (et surtout !) une vraie dose de nostalgie, symbolisée ici par de nombreux clins d’œil à la série.

Goldorak Test 10
Les illustrations sont superbes, et les phases de dialogue (figées) très réussies © Presse-citron.net

Sans trop en dire, on y retrouve notamment de nombreuses cut-scenes et autres interludes qui feront forcément mouche chez les fans. Idem bien sûr en ce qui concerne Goldorak lui-même, avec les attaques emblématiques, sans oublier l’univers d’Actarus, avec la possibilité de se promener dans le ranch du Bouleau Blanc, sans oublier le Centre. On y croise également la route d’Alcor ainsi que celle des proches d’Actarus, bref, tout pour titiller la fibre nostalgique.

Cela n’apporte pas grand chose (voire rien), c’est même assez vilain et assez mou du genou, mais cela contribue au côté nostalgique et à une certaine immersion.

Goldorak Test 8
Progressivement, on déverrouille les attaques spéciales du célèbre robot © Presse-citron.net

Côté gameplay, si Microids a opté pour une approche majoritairement proche du jeu d’action en monde semi-ouvert, Goldorak : Le Festin des Loups s’autorise également quelques fantaisies, avec des phases à vaisseau, parfois vue de dessus (façon shoot’em up arcade), parfois vue de derrière (façon Starwing pour rester dans de l’ancien). Alors non, à l’image de la technique, ce n’est pas toujours très brillant ni très inspiré, c’est même souvent bien téléguidé et barbant, mais cela permet de mélanger un peu les genres.

Goldorak Test 6
© Presse-citron.net

De leur côté, les affrontements sont plutôt agréables, et quand bien même la caméra est parfois (souvent) aux fraises, les combats sont simples d’accès, avec un côté résolument “old school” (et ce n’est pas forcément un défaut). Certes, c’est souvent répétitif, on croise aussi souvent les mêmes ennemis, mais le jeu tente malgré tout de varier les “plaisirs“, au travers d’objectifs divers, mais qui nécessitent bien souvent de dézinguer du robot à grand coups de poings et de hache.

Le plein de nostalgie, et une bande-son au top

Au fil des ennemis occis et des objets bonus récupérés, le joueur peut glaner des points d’expérience, qui permettent d’obtenir de nouvelles capacités et de renforcer les pouvoirs du célèbre robot. C’est de cette manière que l’on pourra notamment débloquer les Fulguropoings, l’Astéro-Hache, sans oublier l’attaque spéciale Cornofulgure.

Mention spéciale également à la musique qui a été ici remastérisée et composée par le polonais Marcin Przybylowicz, et qui est une réussite totale. A cela s’ajoutent des doublages en français également très réussis, avec un côté à la fois kitsch et vintage, et finalement très similaires à ceux que l’on pouvait trouver dans la série. On retrouve également ces petites ondes (très) positives, si caractéristiques de la série, au travers de certaines petites séquences, comme les points de médiation ou encore certaines musiques.

Goldorak Test 2
Comptez dix heures pour faire le tour à 100% de chaque aire de jeu © Presse-citron.net

Si le côté nostalgie est globalement bien rendu, et que l’on ressent une réelle volonté de bien faire du côté des développeurs (avec toutefois les moyens du bord), il est tout de même dommage de ne pas avoir incorporé un peu plus de contenu.

En effet, hormis le scénario principal, ce Goldorak : Le Festin des Loups ne propose rien en guise de bonus. Pas d’artwork, pas de résumé de la série, pas de galerie de personnages, pas de cinématique à revisionner… A nos yeux, le jeu aurait également mérité un minimum de contextualisation, avec par exemple une présentation des divers personnages rencontrés, mais il n’en est rien.

Côté durée de vie, il nous aura fallu un peu plus de 9 heures pour venir à bout de ce Goldorak : Le Festin des Loups, en accomplissant la totalité des objectifs proposés par les différentes zones. Globalement, le jeu reste ultra scolaire dans sa structure, avec des mécaniques vues et revues, et on ne trouvera rien ici de réellement innovant, bien au contraire. Une fois le boss final abattu, le jeu permet de continuer à fouiller les différentes zones, pour ceux qui visent les 100% de complétion. A envisager donc, à condition d’être évidemment un minimum fan de Goldorak, mais aussi très (très) conciliant vis à vis de la technique.

Notre avis concernant Goldorak : Le Festin des Loups

Vous pouvez souffler, non, Goldorak : Le Festin des Loups n’est pas la catastrophe tant crainte par certains. Visuellement et techniquement, le jeu est d’un autre âge oui, avec un côté limite risible par moments, tant il est à des années lumière de ce qui se fait depuis déjà quelques années. Toutefois, avec les moyens du bord, les développeurs sont parvenus à insuffler un minimum de passion ici, en jouant à fond la carte de la nostalgie. A condition d’être très (très) conciliant sur la partie visuelle, les fans pourront s’amuser durant une dizaine d’heures avec le robot de leur enfance, en usant des attaques emblématiques de la saga, en retrouvant de nombreux personnages phares, et en profitant d’une bande-son magistrale. Ainsi, si au festin de l’amitié, chacun peut trouver sa pitance, au festin des loups, il y a finalement un peu de place pour le dessert. Ouf !

Test réalisé à partir d’une version numérique PS5, fournie par l’éditeur

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Goldorak : Le Festin des Loups

6

Note Globale

6.0/10

On aime

  • Un jeu vidéo Goldorak !
  • Un vrai respect des codes de l'animé
  • La bande-son
  • Les dialogues joliment illustrés (et doublés)
  • Le prix de vente (35€ environ)

On aime moins

  • Préhistorique techniquement et visuellement
  • Pas mal de petits bugs
  • Aucun bonus (artwork, galerie...)
  • 10 heures de jeu, et rien de plus
  • Structure ultra scolaire
2 commentaires
2 commentaires
  1. C’est une honte ce jeux. Même le robot n’est pas a l échelle dans certaines scène. Il y a des bugs de collision en pagaille, Alcor ne sert a rien …
    Si vous êtes fan attendez que le jeu soit bradé et ça arrivera vite pour destoker ce jeu invendable

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