Les paresseux ont la bizarre habitude de quitter dangereusement leur arbre pour faire leurs besoins. Les scientifiques tentent de comprendre pourquoi.
Si tu es déjà allé au Biodôme de Montréal, as-tu déjà réussi à apercevoir un paresseux dans les grands arbres de l’écosystème tropical ? Si oui, tu fais partie des chanceux.ses ! Avec sa fourrure gris-verdâtre, et son quasi-immobilisme, cet animal est très difficile à repérer dans son habitat.
Entre autres bizarreries, le paresseux passe la presque totalité de sa vie dans les arbres et ne descend que pour une seule raison: aller faire caca (une fois par semaine !). Malgré le risque immense de prédation au sol, il refuse de faire ses besoins du haut des arbres et laisser la gravité faire le travail, et opte à chaque envie pour une épuisante descente. Une fois en bas, il creuse un petit trou et y dépose ses déchets avant de les recouvrir de feuilles et remonter dans son arbre.
La raison de ce comportement est encore nébuleuse aux yeux des scientifiques, mais il tire probablement un certain avantage à se mettre ainsi périodiquement en danger. Une hypothèse est que les excréments des paresseux fertilisent leurs arbres préférés, tandis que d’autres pensent qu’ils peuvent être un moyen de communiquer avec d’autres paresseux, en marquant son territoire, en quelque sorte.
Une hypothèse un peu plus élaborée suggère que ce comportement serait lié à un type de mite (petit papillon) que l’on peut trouver dans la fourrure du paresseux. Les paresseux qui hébergent ces mites ont une meilleure biodiversité d’algues qui poussent dans leurs poils (d’où leur couleur verdâtre), ce qui aide à les camoufler des prédateurs. Ces mites dépendent entièrement des crottes des paresseux comme pouponnières pour la survie de leurs larves. Par conséquent, en fournissant un milieu de ponte parfait pour les mites, il est possible que les paresseux gardent indirectement leur pelage en bonne santé.
Ce n’est pas parce qu’on est lent qu’on ne peut pas être futé.
je ne comprends pas