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Justice«Charlie Hebdo» poursuivi pour ses caricatures de Mahomet

L'édition du 19 septembre dernier comprenant les caricatures mises en cause.

Déposée au nom du Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès (RDAP) et de son émanation l'Organisation arabe unie, la citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris vise le journal, son directeur de la publication et deux dessinateurs.

Ces associations se présentent comme ayant pour objet «la défense et le soutien des personnes musulmanes et/ou arabes» et réclament au total 580'000 euros (environ 701'000 francs suisses) de dommages et intérêts, selon la citation consultée.

Charlie Hebdo est assigné pour provocation et incitation à la haine raciale et diffamation. L'assignation vise des dessins publiés dans l'édition du 19 septembre dernier de Charlie Hebdo, qui avait été épuisée le jour même puis retiré le vendredi 21 septembre, «jour sacré pour les musulmans», selon le texte.

Second degré

La publication de ces caricatures, survenue peu après la diffusion sur internet d'un film islamophobe qui avait entraîné des violences dans plusieurs pays, avait suscité une vive polémique. Les plaignants jugent notamment six dessins «attentatoires à l'honneur et à la considération du prophète Mahomet et à la communauté musulmane».

Leur avocat n'avait pu être joint en milieu de journée. Pour l'avocat de Charlie Hebdo, Me Richard Malka, les demandes «exorbitantes» et les «accusations» sont formulées «comme si ces dessins devaient être pris au premier degré et ne relevaient pas d'une publication satirique».

Une première audience de procédure est prévue le 29 janvier. Pour ces mêmes dessins une plainte avait été déposée dès le 19 septembre auprès du parquet de Paris par une organisation s'appelant l'Association syrienne pour la liberté, qui se dit domiciliée à Paris. Mais le journal n'a eu depuis «aucun retour» à ce sujet, a dit Me Malka.Une autre plainte avait été déposée à Meaux.

AFP