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Carnet noirLe dessinateur Raymond Burki est décédé

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Dix jours après Mix & Remix, un autre dessinateur de presse hors du commun s'en est allé. Raymond Burki est décédé à 67 ans durant son sommeil dans la nuit de mercredi à jeudi, indique sa famille. «Nous sommes infiniment tristes mais nous savons tout ce qu'il nous a apporté et nous laisse», écrit-elle sur Facebook.

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Selon 24heures, Raymond Burki s'en est allé suite à un cancer. Figure emblématique du quotidien vaudois, il a croqué l'actualité durant 38 ans avant de prendre sa retraite en septembre 2014. Ses obsèques auront lieu à l'Abbaye de Montheron, près du Talent, la semaine prochaine, précise encore 24heures.

Silhouette unique, casquette perpétuellement sur la tête, cigarette au bec, Raymond Burki se qualifiait lui-même de «vieux soixante-huitard». Dans un entretien à l'ats, il rappelait alors quelques éléments de son parcours.

Le dessin se suffit à lui-même

Retoucheur photo en imprimerie, il était tombé à 27 ans dans la marmite du dessin de presse. «J'aimais le dessin et m'intéressais énormément à la politique. Je me suis dit pourquoi pas moi?». Au début en noir et blanc, puis avec de la couleur et pratiquement toujours sans texte, pour ne pas alourdir un dessin qui devait se suffire à lui-même.

Ce coup de crayon inimitable allait de pair avec un regard à la fois féroce et presque tendre pour les défauts des hommes et des femmes qu'il caricaturait. Avec une dose d'autodérision: «Un dessinateur ne peut pas être objectif. J'étais pro-européen à fond et le suis toujours même si l'on a pris de sacrées claques», riait-il en parlant de son travail et des changements d'époque.

Les réactions au décès de Raymond Burki

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La tristesse de de Quattro

Grande admiratrice de Raymond Burki, Jacqueline de Quattro ne cache pas sa tristesse à l'annonce de sa mort. «C'était un honneur» d'être caricaturé par lui, même si cela faisait parfois «grincer des dents». Après Mix & Remix, cette fin d'année est «rude», note la conseillère d'Etat vaudoise.

«J'ai 16 caricatures de Burki, aussi des dessins de Mix & Remix», explique Jacqueline de Quattro, interrogée jeudi. Le matin, la première chose que je regardais dans le journal, c'était le dessin de Burki. «Quand j'en avais acheté un aux enchères, Raymond Burki venait parfois me l'apporter lui-même», poursuit-elle. «Nous ne sommes pas du tout du même avis, mais j'adore vous dessiner», lui disait le caricaturiste de 24 heures.

«C'était quelqu'un de très attachant, j'admirais son indépendance d'esprit. Même s'il y avait du vitriol dans ses dessins, il y avait du respect et de la tendresse pour les gens. C'était un honneur d'être croquée par lui», ajoute la ministre.

Brélaz, cible affectée

Cible favorite de Raymond Burki, l'ancien syndic de Lausanne perd «un ami, un membre de la famille». «Nous avons mangé des fondues ensemble. La dernière, il a fallu la remettre, car il sortait de l'hôpital. Nous n'avons jamais trouvé de date et maintenant il y a le malheur que vous savez», raconte jeudi Daniel Brélaz.

A ses yeux, Raymond Burki était «un caricaturiste de génie», capable de tout dire dans un dessin sans bulle contenant du texte. «Un leader mondial dans sa profession», ajoute l'ancien syndic qui était «toujours amusé même s'il était la cible» du dessinateur.

Dans un communiqué, la ville de Lausanne a exprimé ses condoléances après la mort à 67 ans de Raymond Burki. «L'aiguillon qu'il a toujours été, qui empêchait de se prendre trop au sérieux, nous manquera, comme il manquera à chacun», écrit la municipalité.

ats